JE JUGE, TU JUGES, NOUS JUGEONS
Quand on fait du jardinage il y a des herbes faciles à arracher et d'autres qui ont des racines profondes et qui demandent des efforts répétés pour sortir de terre.
Il en est de même pour les mauvaises habitudes. Il y en a qui sont tellement enracinées dans notre mental qu'il nous faut courage et persistance pour nous en débarrasser. Une des pires, peut-être même la pire de toutes, est l'habitude de juger.
On juge et on condamne les proches, les moins proches, les inconnus, sans se soucier des raisons profondes de leurs agissements. Les sages disent que, pour avoir le droit de critiquer quelqu'un, il faudrait être à l'intérieur de lui et connaître toute sa motivation. Je ne suis pas sûre que ce serait suffisant et ce pour une raison de poids : celle de se juger soi-même avec une extrême sévérité. Pourrions-nous, en étant dans son coeur, échapper à cette sévérité?
Ces habitudes sont encore là, à la veille de l'Ascension de la Terre qui devrait être celle de nous tous.
Il y a ceux qui se plaignent du mal que l'on leur a fait, et il y a ceux (parfois les mêmes, selon les moments) qui répètent sans cesse :
"J'ai gâché ma vie. Il n'y a plus d'espoir pour moi."
Ce "gâcher sa vie" se réfère à quelques erreurs plus ou moins graves commises à un moment-clé. Je ne puis m'empêcher de penser que, mis dans les mêmes circonstances, on aurait (eux comme moi) pris les mêmes décisions qui nous semblaient les meilleures ou les moins mauvaises.
Pourquoi est-ce si difficile de se pardonner?
Je crois que c'est, du moins en grande partie, dû à ces croyances qui nous ont été inculquées par les religions : Tout ce qui n'est pas Le Bien est forcément Le Mal. Cela affecte même ceux qui n'ont reçu d'éducation religieuse mais qui ont respiré depuis l'enfance ce climat de culpabilité.
J'ai appris que, lorsque l'on fait ce que l'on appelle le mal, on le fait surtout à soi-même, que les criminels "irrécupérables" qui refusent toute aide extérieure sont ceux qui se croient au-delà de tout pardon. Donner de l'amour à ces êtres est difficile, car ils le rejettent. La seule solution serait peut-être de les amener à s'aimer eux-mêmes, à connaître et reconnaître la Parcelle Divine qui vit en eux comme en chacun de nous.
Tout au long de nos incarnations, nous avons vécu des moments de calme et de bonheur et d'autres de souffrance plus ou moins insupportable. Les premiers nous ont laissé un souvenir agréable mais évanéscent, comme celui de la glace mangée hier dont on ne retrouve pas la trace. Par contre les dermiers sont toujours là avec la même acuité, ou bien ils ont quitté le mental conscient pour s'attaquer à l'inconscient et aux cellules de l'organisme physique.
S'efforcer d'aider ceux qui pataugent dans le déni de soi, surtout si on arrive à les faire comprendre que, dans des circonstances identiques, ils auraient agi de la même façon, est une des oeuvres les plus utiles que nous pouvons entreprendre ces jours-ci, car il y avait là une leçon à vivre qui les ferait évoluer s'ils l'acceptaient.
En réveillant chez les deséspérés l'amour de soi, on leur permet d'ouvrir leur coeur à la Lumière. Et si cela semble ne pas marcher, ne vous découragez pas. A un moment ou un autre cela pourra resurgir dans leur conscience.
Merci de votre écoute.
Avec tout mon amour
Marlice
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