Skip to Content »

 L'INDIGNATION

  • marlice
  • Vendredi 06/07/2012
  • 19:05
  • Version imprimable


                                                                   L'INDIGNATION

Face à certains scandales qui se dévoilent ou semblent sur le point de se dévoiler, les victimes, des millions de victimes réagissent souvent par l'indignation, la haine, le désir (avoué ou non) de vengeance.

Condamner à mort un être qui a causé la mort d'autrui, qu'il s'agisse d'un individu ou de milliers, semble normal dans beaucoup de pays civilisés.  Et pourtant...

Il paraitrait que c'est dans les pays où la peine de mort est encore en vigueur que sont commis le plus de crimes par rapport au nombre d'habitants, ce qui prouve que la violence n'est pas la bonne réponse à la violence. 

Récemment, en France, un jeune-homme a tué plusieurs personnes innocentes. Recherché par la police, il s'est réfugié dans un appartement, et lorsque les forces de l'ordre ont pénétré dans son refuge, il les a accuellies l'arme à la main, prêt à tuer autant qu'il pourrait. On a dû tirer sur lui et il en est décédé.

Or, le père du forcené a voulu dénoncer les "assassins" de son fils. Cette réaction, sans critiquer l'action de la police qui se trouvait en état de légitime défense, prouve toutefois que la  violence engendre plus de violence et peut même produire des réactions en chaîne. 

Sans aller à de tels extrêmes, le simple fait de s'indigner, de maudire ou souhaiter le pire aux êtres dangereux ne crée que plus de danger et plus de violence.

J'ai lu il y a longtemps un article sur l'assassinat d'Abraham Lincoln. Comme tout le monde sait, Lincoln a abolit l'esclavage et cela lui a valu la haine des citoyens du Sud des Etats Unis et déclenché la guerre. Plusieurs années plus tard, un malheureux sudiste lui a ôté la vie, croyant que cet acte lui vaudrait l'admiration de ses concitoyens, et se voyait salué en héros. Il a été catastrophé d'être traité comme un vulgaire assassin.

C'est là un exemple des effets pervers de la violence. On peut l'assimiler au cas des tueurs fanatiques qui se prennent pour des héros et méritent davantage notre compassion que ceux qui les conditionnent pour faire la sâle besogne à leur place.

L'indignation face à certains comportements cruels, comme on connait actuellement en Syrie, est considérée comme naturelle et légitime.

Cela me semble être encore une erreur de notre 3ème. dimension. Voyons. La personne qui s'indigne, que veut-elle? 

Que cessent ces exactions, naturellement. Mais sait-elle que sa colère va nourrir la violence contre laquelle elle clame, puisque la colère est elle-même une énergie négative? Une énergie qui, de plus, réduit la Lumière chez celui qui la ressent?

Comment faut-il alors réagir?

En ne réagissant pas.

Je pourrais dire : "En envoyant de l'amour à celui qui fait le mal." Mais cela est sans doute trop demander aux humains que nous sommes encore.

Si nous arrivons à pardonner ces êtres égarés, à leur envoyer de la compassion pour les aider à sortir de leur misère, qu'elle soit physique ou morale, nous aurons déjà fait quelque chose pour eux... et pour nous-mêmes. 

Il est possible de nos jours, même à celui qui n'a pas fait un long chemin spirituel, de s'imaginer dans la peau du criminel, de comprendre dans quelle souffrance, matérielle parfois mais surtout spirituelle, il s'est enfoncé pour arriver à commettre de tels actes. 

Donc, pour eux et pour nous tous, soyons miséricordieux.

Je rends grâce à tous ceux qui méditeront sur ces quelques pensées.

Avec mon amour pour tous
                                                                                             Marlice