LA DERNIERE TENTATION

Une des plus terribles et plus insidieuses tentations dont peuvent souffrir ceux qui ont maintenant atteint un gré de Connaissance raisonnable est celle de l'orgueil.

Rien ne nous fait plus stagner que cette conviction d'être 'arrivés' et ainsi de nous trouver au-dessus des autres humains. Dans cette phase où l'on est sorti de l'ignorance et approche la Maîtrise, il est facile de se croire élu.

En vérité ont est élu, non point par le Ciel qui n'a pas de préférés mais par notre choix personnel, pris avant notre incarnation et donc à l'abri des illusions terrestres. Mais élu pour faire quoi?

Pour être un guide, un phare pour ceux qui sont encore endormis, empêtrés dans le matérialisme ou dans des croyances dépassées. C'est comme un professeur qui est formé et ensuite autorisé à éveiller ses élèves aux réalités de la vie sur la Terre, à éveiller TOUS ses élèves, dans la mesure où ceux-ci acceptent ses enseignements et avec quelques efforts supplémentaires en faveur des moins doués.

Il y a souvent une tendance à devenir élitiste, à s'imaginer que sa mission consiste à n'instruire que les surdoués (desquels on devrait plutôt être prêt a recevoir parfois des leçons) ou du moins les moyens, et de concevoir un certain mépris, conscient ou inconscient, pour les autres.

Or, pour devenir un Maître comme c'est notre vocation, le premier élément à tenir en compte est l'Amour. Il ne s'agit pas seulement d'un amour limité à ceux qui nous aiment et à notre Créateur. Cette sorte de sentiment est facile et coule de Source. Il nous est demandé l'Amour Total, Universel et Inconditionnel. Sommes-nous arrivés à cette sorte d'amour?

Le Maître est au service de l'humanité toute entière et directement à celui de l'échantillon d'humanité qui vient à lui d'une façon ou d'une autre, dans le respect des choix de chacun, naturellement.

Ceux qui ne s'adressent qu'à une élite (élue par eux-même selon des critères bien humains) sont en train de fermer pour eux-mêmes les portes qui donnent accès aux dimensions supérieures. 

Qui sommes-nous pour décider qu'untel est digne de notre aide et un autre ne l'est pas? Sur quoi, en toute sincérité, basons-nous cette idée? De quel droit jugeons-nous ainsi nos semblables?

Ces réflexions m'ont été suggérées par quelqu'un qui parlait d'Internet avec dédain.

Il faut reconnaître que par ce moyen de communication circule un peu de tout, le meilleur comme le pire. Mais doit-on pour autant priver de cette instruction un nombre considérable d'êtres désireux d'apprendre? Car, si tout le monde n'a pas les moyens d'acheter des livres, il faudrait quand même que le plus grand nombre puisse profiter des enseignements de ceux qui sont là pour ce faire.

Je laisse à chacun le soin de trouver ses propres réponses.

En usant de notre discernement pour ne leur servir que le meilleur de ce qui nous est inspiré, je crois qu'il nous faut faire à notre tour confiance à leur discernement pour ne garder que ce que leur coeur accepte, car il y a une intélligence du coeur qui sait ce qui est bon pour lui ou non. 

Mes réflexions s'adressent à ceux à qui elles peuvent apporter quelque chose, ne fût-ce que l'envie d'approfondir leur propre opinion. Elles s'adressent aussi à moi-même, car le fait de les mettre par écrit les rend plus claires et donc plus utiles pour mon propre usage.

Soyez bénis.
                                                                                       Marlice