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 LE MAITRE

  • marlice
  • Vendredi 11/12/2009
  • 18:47
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                                                                 LE MAITRE

Le 6.04.09 Noëlle a écrit:

J'ai remarqué que les spiritualistes que je fréquente et pour lesquels j'ai le plus grand respect, ainsi que l'amour total et inconditionnel que j'offre à tout mon entourage (dans le sens le plus vaste) se divisent en deux catégories par rapport à leurs relations avec la Hiérarchie Céleste.

Il y a ceux qui ressentent le besoin de ces Présences, de ces Guides bienveillants et toujours très respectueux de notre liberté de choix, et ceux qui, consciemment ou inconsciemment, considèrent les Maîtres et les Guides comme un  peu des intrus et se méfient d'eux. 

Ces derniers nous parleront ou écriront plein de choses de grande élévation dans plusieurs domaines : l'écologie, la justice envers les laissés pour compte, l'amour de Gaïa et le désir de l'aider à guérir des méfaits des prédateurs humains, etc. Ils parlent peut-être de l'amour de soi, de la prise de conscience de Qui nous sommes et des responsabilités que cette conscience nous impose.

Ils parlent de purifier le passé, de se libérer des sentiments de culpabilité et de la peur du châtiment, du regard plein d'amour que nous devons accorder à nos erreurs passées et présentes, ce qui nous permet de les dépasser sans difficulté. 

Pourtant ils ont rarement un mot sur le rôle de leurs Anges, de leurs Maîtres et Guides dans leur cheminement. Il y en a qui vont jusqu'à ne pas accepter de se laisser guider par leur Divine Présence ou Soi Supérieur qu'ils ressentent comme une autorité extérieure, donc à refuser.

Ils veulent faire leur ascension tout seuls, à la force de leurs jambes et de leurs poignets. Je n'ai rien à objecter à ce choix très courageux.

Je pense qu'à travers de nombreuses vies sur la Terre ceux qui ont été trop souvent soumis, contraints, exploités par des autorités qui n'en étaient pas, qui exerçaient le pouvoir par la force, par la crainte qu'elles inspiraient et sans le moindre respect pour leurs semblables, ne supportent plus l'intervention 'extérieure' dans leur existence. Cela se comprend.

Moi je fais partie de la première catégorie, de ceux qui acceptent volontiers les aides et les conseils de nos Frères et Soeurs des Plans plus élevés, surtout sachant que cette assistance, ce service d'Amour ne nous sont donnés que sur notre demande. Et qu'y a-t-il d'humiliant à demander le service d'un ami dont on est sûr qu'il le rend heureux?

Lorsque j'étais convalescente de mon opération, je marchais avec des béquilles. J'ai remarqué que, partout où j'allais, il y avait toujours quelqu'un désireux de m'aider. Dans la plupart des cas, j'aurais pu me débrouiller toute seule, mais j'ai vérifié que cela faisait plaisir à ces belles âmes d'accomplir une bonne action. Je m'imaginais à leur place et je consentais à être assistée pour le bien que cela leur faisait à elles.

Oui, j'ai un Gourou (traduire par 'Guide') et j'en rends grâce tous les jours. Combien de fois, en Lui demandant un conseil ou un peu d'énergie lorsque je suis découragée, ou bien un peu de Lumière lorsque je ne vois pas bien quel chemin suivre dans telle ou telle circonstance, ces aides ne m'ont-elles pas permis de marcher plus vite, d'avancer à grandes enjambées sur une Voie bien éclairée?

Combien de fois, dans un moment de souffrance, mon Maître ne m-a-t-Il pas soignée par le baume de son Amour?

Cependant, au cours de toutes ces années écoulées depuis qu'Il est venu à moi et que je l'ai accueilli, pas une seule fois Il ne m'a donné un ordre. Quand je lui demande conseil, Il préfère m'amener à trouver au fond de mon coeur les réponses, mes réponses, plutôt que me dire 'fais ceci ou fais cela.'

Par exemple, lorsque je lui ai demandé d'interpréter pour moi un rêve dont le sens m'échappait, Il m'a priée de lui raconter le rêve en question. Je ne demandais pas mieux. 

"J'ai rêvé ce matin, juste avant de me réveiller, que j'avais hérité d'une petite maison de campagne. Accompagnée d'autres personnes, je suis allée la visiter. J'ai été très déçue, car la maison se trouvait en mauvais état et il faudrait du temps, de l'argent et des efforts considérables pour la rendre habitable.

J'allais repartir, ayant pris la décision de la vendre, sans doute juste pour la valeur du terrain, mais j'ai observé qu'il y avait un escalier menant à l'étage supérieur et la curiosité me poussa à m'y rendre.

Là, à travers une large fenêtre, j'ai pu contempler un paysage magnifique, avec un lac bleu entouré de grands arbres.

J'ai tout de suite décidé de garder la maison, quel qu'en fut le prix, car cet endroit m'enchantait. A ce moment-là je me suis réveillée."

Il m'avait écoutée sans m'interrompre. Finalement Il demanda:

"Que représente pour toi une maison, une maison à toi?"

Sans hésiter j'ai répondu:

"Ma maison est sans doute mon corps."

"Bien. Et qu'as-tu à dire sur l'état de ton corps?"

"Vous savez bien, Maître, que depuis mon opération il n'est pas vraiment fringant." - Puis, ayant une idée soudaine,  j'ajoutai : - Il m'arrive parfois de souhaiter le quitter, lorsque je doute d'un  total rétablissement."

"Autrement dit, tu trouves ta maison (ton corps) délabré et doutes de pouvoir le régénérer."

"Oui."

"Et la lac, qu'en penses-tu?"

J'avais trouvé la solution. J'ai dit très vite, dans un élan de foi :

"La vue sur le lac est la perspective d'une existence de calme, de beauté, d'harmonie et plein d'autres bonnes choses, y compris de belles émotions,  puisque l'eau représente nos émotions."

"Voilà, mon enfant, la beauté de ton rêve. Il te montre les perspectives d'un avenir magnifique, si tu as la foi et la confiance pour le créer."

J'ai complété :

"...d'un avenir si merveilleux qu'il vaut bien tous les efforts, tous les sacrifices que je doive faire pour rafistoler mon corps afin de le vivre."

Il ne dit plus rien mais j'ai senti qu'Il souriait de mon enthousiasme soudain.

Après un long silence qui me permit d'intégrer en moi, dans mes cellules, toutes ces pensées extraordinaires, Il demanda:

"Que comptes-tu faire maintenant?"

Je savais déjà quoi répondre. Je dis :

"Accepter cette épreuve et m'appliquer à remettre 'ma maison' en bon état. J'accepte pour pouvoir dépasser, sereinement, sans culpabiliser et sans me révolter. Je rends grâce à ma Divine Présence d'ainsi me montrer le chemin, et à vous, mon Maître, de l'avoir défriché pour moi."

"Je n'ai fait que ter montrer les vérités qui étaient déjà en toi."

Cette petite histoire vous fera comprendre pourquoi je suis si heureuse et si reconnaissante d'avoir attiré l'attention de ce Grand Etre.

Sachez que si moi, qui ne suis ni belle, ni riche, ni un génie ou quoi que ce soit d'extraordinaire, ai mérité Son attention, chacun de vous peut également attirer de tels dons, moyennant un  petit effort et beaucoup d'amour. Sachez aussi que les véritables Maîtres et Guides ne cherchent jamais à nous dominer mais simplement à nous épauler, à nous accompagner dans notre progression et parfois à nous porter, quand le chemin devient trop raide.

Si, après ces explications tirées des leçons que je reçois et intègre en moi, vous souhaitez toujours avancer seuls, votre désir sera respecté. Mais ne vous plaignez pas si vous n'obtenez pas des résultats aussi rapides et conséquents que vous souhaitez.

Car l'abandon total à votre Divine Présence, à Dieu en vous, est indispensable pour arriver au bout du chemin dans les délais prévus. Tant que vous ne vous abandonnez pas à Elle, à sa Volonté, vous êtes dans la séparation, dans la dualité, même si vous savez qu'Elle est là, dans votre coeur.

A quoi nous sert-il d'être des dieux si nous pensons et agissons comme de simples humains?

Mêditez sur ceci, je vous en prie, car c'est un aspect essentiel de notre avancée et nous ne le comprenons pas toujours.