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 LE PASSE REVISITE

  • marlice
  • Dimanche 06/12/2009
  • 12:59
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                                                             LE PPASSE REVISITE

Le 2.04.09 Noëlle a écrit:


Hier mon fils m'a posé quelques questions sur des détails de son enfance, questions qui m'ont forcée à replonger dans le passé et revoir tout un pan de ma vie auquel je n'avais plus pensé depuis longtemps.

Je crois que rien n'arrive par hasard et je n'ai pas été surprise lorsque je me suis réveillée à 4 heures du matin avec plein de détails de cette époque-là dans ma tête.

J'avais expliqué à mon fils tout ce qu'il voulait savoir, simplement, sans m'impliquer, comme si je lui racontais un film que j'aurais vu à la télévision.

Ce matin, avant de me lever, d'autres détails me venaient en mémoire et je les analysais avec le même détachement et une sérénité qui m'a agréablement surprise.

Je revoyais certains événements qui à l'époque m'avaient déçue, parfois humiliée, d'autres remplie de colère et deséspoir. Je n'éprouvais à présent qu'indulgence, compassion pour tous les personnages, y compris pour moi-même. Je ressentais une pointe d'amusement face à des épisodes qu'aujourd'hui me paraissent cocasses, comme l'histoire de la bague de fiançailles que je ne résiste pas à vous raconter.

Mon fiancé, qui est devenu mon mari quelques mois plus tard, m'avait amenée chez un bijoutier pour m'acheter une bague. Je n'y tenais pas, car je savais qu'il ne disposait pas de beaucoup d'argent, mais il insistait. Alors j'ai eu la délicatesse d'en choisir une toute simple, ornée d'une petite aigue-marine. Ceci fait, il m'a demandé de la payer, car soi disant il avait oublié son portefeuille. Je n'ai jamais été remboursée.

Cela me fait du bien d'en rire à présent comme on rit des espiègleries d'un enfant.

Ma vie d'adulte a été pendant longtemps une tragédie, une lutte de tous les instants pour laquelle une enfance protégée et douillette ne m'avait pas préparée. Comment l'oie blanche que j'étais au moment de mon mariage a-t-elle pu se transformer en lionne, sans pour autant vouloir se venger des souffrances encaissées? Car, croyez-moi, je n'ai jamais eu le désir ni même la pensée de me venger de mon ennemi. 

Il était mon ennemi et le manifestait chaque jour, mais moi je n'étais pas son ennemie. Si je me battais, c'était pour me protéger et protéger mon enfant d'un être dominateur, despotique, qui écrasait son monde sans presque s'en rendre compte.

Par quel miracle ai-je pu m'en sortir, me délester du joug d'un tel être?

J'ai dû être protégée, à mon insu, depuis les Plans Supérieurs, pour arriver à me libérer, certes avec quelques blessures d'âme mais assez forte pour poursuivre mon chemin.

Oui, assez forte et de plus en  plus résistante.

Je sais maintenant que ce furent ces épreuves qui me firent grandir et arriver là où je suis aujourd'hui. Non point arriver dans le sens terrestre du mot, car je suis toujours une obscure petite femme, mais dans le sens qui est pour moi le vrai, celui d'être debout et de ne pas abdiiquer de ma dignité, quelles que soient les circonstances.

Je sais que le bout de mon chemin est encore loin. Je me demande même s'il y a un bout, loin, très loin, dans un futur inimaginable. Mais ce qu'il m'est donné de voir et de comprendre à ce stade me donne la certitude que la route sera toujours plus belle, plus harmonieuse, plus remplie de beauté, d'amour et de vérité.

Chacun de nous peut à présent, par un petit effort d'anticipation, se projeter à la fin de ces temps difficiles que nous vivons et ressentir toutes les joies des retrouvailles avec ceux qui nous aiment et sont partis vers d'autres dimensions, et aussi avec notre famille cosmique qui s'impatiente dans l'attente de nous serrer dans leurs bras.

Tout cela ne nous demande que d'accueillir notre passé, aussi dur qu'il ait pu être, d'en enlever toute l'ombre (toute émotion) et de ne laisser que les leçons dont nous avions besoin.

Quand ce passé aura été totalement compris, pardonné, poli par la Flamme Violette de pardon et transmutation, il aura perdu tout le pouvoir de nous angoisser, ou pire encore, d'être là, refoulé, oubilé mais pas guéri, et de s'attaquer à notre pauvre corps physique. 

Si quelqu'un se sent interpellé en lisant ces pages, je le prie de sortir des cavernes de ses mémoires cellulaires chaque monstre qui s'y cache, de le regarder bien en  face, sereinement et sans jugement. Ainsi on arrive à le voir tel qu'il est, une création humaine, illusoire et sans consistance, qui commence à se désagréger sous notre regard. 

Le moment arrive où nous pouvons les revisiter tous, du moins tous ceux qui nous empoisonnent encore, avec le même calme, le même détachement, et peut-être en rire, comme j'ai fait ce matin. 

On voit alors tout le chemin que l'on a parcouru et cela nous procure une joie et un sentiment de liberté immenses, car nos véritables ennemis sont en nous, à l'intérieur de chacun, et c'est là qu'il nous faut leur livrer combat, sans autre arme que l'amour de soi et de tous. 

C'est ainsi que, même au fond d'une prison, on peut se sentir

                                LIBRE, LIBRE, LIBRE!!!

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Commentaires

Tout à fait d'accord avec vous.
C'est une réelle joie et libération lorsque les mémoires douloureuses sont transmutées.
C'est loin d'être évident, mais c'est faisable...
Je me suis beaucoup fait rire ces derniers temps à voir combien mes difficultés étaient à la mesure de ma résistance et comment avec humour les plats me sont "resservis" jusqu'à ce que je les "digère".