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 LES EGARES

  • marlice
  • Dimanche 18/10/2009
  • 11:16
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                                                             LES EGARES


Ceux que nous appelons les égarés ne sont pas seulement ceux qui se laissent posséder par leurs vices, leur cupidité, leur arrogance. Il y a une autre sorte d'hommes et de femmes qui se fourvoient complètement en même temps qu'ils se prennent pour des héros ou des saints.

Je trouve ces derniers encore plus pathétiques que les autres, ceux qui savent qu'ils sont sur une mauvaise pente et sont donc plus faciles à récupérer, s'ils le veulent.

Ces jours-ci (NDA: au moment où Noëlle a écrit) une personne haut placée parmi les grands de ce monde a prononcé une phrase maladroite, laquelle dans la bouche d'un citoyen anonyme n'aurait pas de conséquences, mais dans son cas a eu une portée considérable.

J'ai été choquée en l'entendant et j'avoue que j'ai eu du mal à réprimer une vague d'indignation.

Peu de temps après j'ai regardé un documentaire sur l'assassinat d'Abraham Lincoln et j'ai été saisie par la façon dont nous était présenté son assassin. Ce n'était pas le scélèrat que l'on aurait pu croire mais un pauvre déséquilibré qui se prenait pour un héros, croyant qu'il avait pour mission de libérer le monde de celui qu'il considérait comme un tyran. 

Vivant complètement en dehors de la réalité, il a eu la surprise douloureuse de ne trouver chez ceux qu'il croyait libérer que colère et dégoût.

Quoi de plus tragique que cette méprise venant détruire deux vies, celle d'un homme qui avait tant apporté à l'Amérique, même si le prix à payer avait été élevé pour tous, et la sienne, qui aurait pu être utile à lui-même et à d'autres? Sans parler des complices, fascinés, hypnotisés par sa personnalité et qui ont fini pendus avec lui.

Quelle ressemblance y a-t-il entre cet acteur obscur qui se prenait pour un personnage de Shakespeare et l'individu haut placé dont je parlais au début de ce chapitre? 

Je pense que, dans les deux cas, il s'agit de l'identification à quelque chose qui n'exixte pas ou n'existe plus, cet acharnement à vivre dans le passé et à foncer tête baissée dans des actions ou des discours nuisibles pour eux et pour tout le monde.

Je suspecte que, au cours de mes voyages nocturnes hors de mon corps, j'ai dû aller quelque part où j'ai été amenée à comprendre le malheur de ces êtres. Et alors la condamnation a donné lieu à la compassion. 

Pourquoi ces êtres ont-ils choisi de jouer un rôle aussi négatif?

La réponse était là, ce matin, brillant comme un diamant dans ma pensée. On m'avait dit:

"Parce que tout a sa raison d'être et que l'ombre doit exister pour faire ressortir la Lumière. Tout comme tu commences à comprendre, ces comportements aberrants existent pour éveiller la Lumière en vous, dans l'ensemble de l'humanité. Ainsi ce qui suscitait haine ou du moins indignation se transmue en compassion, et un jour en amour."

Oui, dis-je en mon for intérieur, des vies humaines se sacrifient souvent, avec l'approbation préalable de leur Soi Divin, pour faire pousser chez des millions de coeurs la compassion bienfaisante pour tous.

Comme cela nous rend humbles!

Combien de fois chacun de nous, au fil de ses innonbrables vies, ne s'est-il pas fourvoyé sur un destin tragique?

Je vous invite, si vous êtes d'accord, à remettre avec moi sur le sol où elles appartiennent les pierres que nous étions prêts à jeter, et à laisser la compassion prendre le dessus. Cela nous rendra plus heureux et la Terre deviendra plus légère et plus belle.